Pauvre et sans soins!

Publié le par Dégouté de Genève

Vendredi 16 juin 2006

BERNE A Genève, seize pharmacies ont recensé 185 personnes qui ne sont plus couvertes par l’assurance maladie. La conseillère nationale Thérèse Meyer interpelle le ministre de la santé.

Pas d’argent, pas de médicaments. Il existe de plus en plus de pharmacies qui refusent de prendre en charge les patients qui ne s’acquittent pas de leur prime maladie. Ces cas ne sont pas seulement limités à Genève et à des personnes séropositives (voir «Le Matin» du 8 avril) mais ils s’étendent à d’autres cantons comme le Jura, le Tessin, Berne et Saint-Gall. «Une situation inacceptable», dénonce la PDC Thérèse Meyer qui a décidé d’interpeller lundi au National Pascal Couchepin à l’heure des questions. «Je veux savoir ce qu’il compte faire. »

C’est le Groupe Sida de Genève qui a alerté Thérèse Meyer. Car cette association mène actuellement une enquête auprès des pharmacies du canton. Or seize d’entre elles ont répertorié 185 cas par mois de personnes qui ne possèdent plus de couverture d’assurance. A Genève, l’Etat a mis en place un système par le biais de l’hôpital cantonal qui évite de mettre en danger des vies.

Les témoignages affluent de toutes les régions de la Suisse. Ainsi cette famille de quatre personnes dans le Jura dont trois sont porteuses du VIH. Et les deux parents sont bénéficiaires de l’AI. Or à la suite de frais dentaires et de déménagement, la famille ne peut plus honorer ses factures d’assurance-maladie. A Saint-Gall, une patiente séropositive a été obligée de consulter le service social de l’Hôpital cantonal, car sa carte d’assurée a été bloquée à la suite de non-paiement de ses primes.

Une évolution qui inquiète Thérèse Meyer. Depuis le 1er janvier 2006, la révision de l’assurance-maladie permet aux assureurs de suspendre les frais de prestation, si le patient est un mauvais payeur. «On nous avait pourtant assuré que de telles affaires ne se produiraient pas», explique la démocrate-chrétienne qui a participé à la modification la loi.

La Fribourgeoise voit bien le problème. «Une fois l’insolvabilité du patient reconnue, le paiement des primes est alors assuré par les pouvoirs publics. Mais voilà, cette décision prend des mois. Et pendant ce délai, le malade doit se débrouiller tout seul. Il faut trouver des solutions afin d’empêcher des problèmes de santé vitaux. » Thérèse Meyer demande donc à Pascal Couchepin d’intervenir.

lu sur : http://www.amge.ch/amge/modules/news/article.php?storyid=1239

Publié dans Santé

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